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L’accueil et la migration

Aider les femmes à se sentir en sécurité

Groupe de femmes du centre de Rocourt manifestant pour les droits des femmes

En cette journée mondiale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, la Croix-Rouge a décidé de mobiliser et sensibiliser ses équipes au sein des centres d’accueil de demandeurs de protection internationale au harcèlement et au sentiment d’insécurité des femmes dans l’espace public. L’occasion également de mener différentes actions pour que les femmes présentes dans les centres d’accueil de la Croix-Rouge se sentent plus à l’aise et en sécurité dans l’environnement qui les entoure.

La violence de genre chez les femmes issues de la migration

Qu’est-ce que la violence de genre ? La violence basée sur le genre est la violence dirigée spécifiquement contre un homme ou contre une femme du fait de son sexe, ou qui affecte les femmes ou les hommes de façon disproportionnée. Les rapports hommes/femmes étant la plupart du temps régis par une relation de pouvoir inégale où les hommes ont un rôle social dominant, ce sont les femmes qui sont le plus souvent les victimes de ce type de violence.

Tout comme de nombreuses femmes, les femmes issues de la migration sont aussi susceptibles de subir de la violence de genre que ce soit dans leur pays d’origine (viol, exploitation sexuelle, mutilation génitale), au cours de leur parcours migratoire (prostitution forcée, exploitation) ou encore dans le pays qui les accueille (sentiment d’insécurité autour des centres, agressions sexuelles). À la Croix-Rouge, nous portons une attention particulière à ces questions.

Certains parcours, profils ou certaines situations de santé nous amènent à diriger certaines femmes qui demandent une protection internationale dans notre pays vers un centre d’accueil expert : le centre d’Yvoir « Pierre Bleue » qui leur propose un accompagnement spécifique. Un enjeu pour ces femmes afin de reprendre confiance en elles.

En savoir plus sur notre approche en matière d’accompagnement des femmes au centre d’Yvoir « Pierre Bleue »

Des actions pour la sécurité des femmes

Concrètement, pour se mobiliser, plusieurs actions seront menées au sein des centres d’accueil de demandeurs de protection internationale.

Des marches exploratoires

Avez-vous déjà fait le lien entre des éléments de votre environnement et votre (éventuel) sentiment d’insécurité ? Manque d’éclairage ? Entretien des lieux ? Panneaux signalétiques ? C’est ce que les groupes de femmes tentent d’identifier lors des marches exploratoires. C’est l’occasion de se poser des questions et d’identifier ce qui pourrait être modifié dans leur environnement pour favoriser leur sécurité. Une manière pour les femmes d’être actives face à leur sentiment d’insécurité mais aussi d’interpeller les autorités sur cette question. Ces marches ont déjà prouvé leur efficacité dans certains centres d’accueil.

Travailler la confiance en soi

Réagir face au harcèlement dans l’espace public n’est pas facile tant pour la victime que pour le témoin. C’est pourquoi Garance, ASBL luttant contre les violences de genre propose des outils pour aider les victimes et les témoins à réagir face à ce type de violence comme la méthode du disque rayé (répéter plusieurs fois qu’on souhaite que l’on nous laisse tranquille) ou en leur proposant de s’enfuir, de crier ou de se diriger où il y a plus de personnes. Ceux-ci sont présentés aux équipes et aux femmes pour leur donner certaines clés contre ce type de violence.

Apprendre à faire du vélo

Certaines femmes qui résident dans nos centres viennent de pays où il est interdit ou mal vu de rouler à vélo en tant que femme. Pourtant le vélo leur permettrait de faire du sport mais aussi de gagner en autonomie (notamment pour se déplacer) et de booster leur confiance en elle. C’est pourquoi un projet pour apprendre aux femmes des centres à faire du vélo a été lancé avec Pro-vélo.

Des ateliers aussi pour les hommes

A l’avenir, des ateliers seront également proposés pour les hommes afin de les inclure à la thématique. Ils permettront de réfléchir à leur rôle d’homme en tant qu’acteur contre le harcèlement sexiste.