Coronavirus : quel impact sur les personnes en situation de migration ?
Le covid-19 exacerbe les inégalités : les personnes vulnérables le deviennent d’autant plus. C’est le cas notamment pour les migrants qui ont dû s’adapter à de nouvelles mesures en Belgique mais aussi en Europe.
Un premier challenge : la fermeture des frontières
La fermeture de frontières limitée aux déplacements essentiels a bloqué les migrants dans leur route migratoire. Par exemple, 39.700 migrants présents sur les îles grecques ont été contraints de rester en quarantaine sur place. La capacité d’accueil étant largement dépassée, les hommes, femmes et enfants y vivent dans des conditions précaires.
Un deuxième challenge : la suspension de l’enregistrement des demandes de protection internationale
Pendant une période de 15 jours, l’Office des étrangers en Belgique n’a plus enregistré les demandes de protection internationale. Maintenant, les demandes sont enregistrées en ligne et en priorité pour les personnes vulnérables.
Ces mesures n’ont donc pas respecté l’article 14 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme :
« Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays. »
Divers impacts sur les migrants
- L’augmentation de la précarité et du sans-abrisme des migrants suite à une perte d’emploi ou une perte de logement
- Une plus grande exposition au virus liée à des conditions de vie et des conditions de travail plus précaires
- La stigmatisation et la discrimination des migrants vus comme « porteurs du virus »
- Une détérioration de la santé mentale des personnes issues de l’immigration
- Etc.
Quelle réponse la Croix-Rouge fournit-elle ?
A travers l’Europe, les Croix-Rouge nationales se sont adaptées ensemble à la situation. Elles ont continué à distribuer des colis alimentaires mais aussi des masques et du gel hydroalcoolique, ont adapté leurs centres d’accueil à la crise sanitaire, ont aidé les personnes à garder contact avec leur famille malgré la distance.
Et chez nous ?
- Nous avons adapté tous nos centres d’accueil de demandeurs de protection internationale à la crise sanitaire.
- Nous avons prolongé le centre de Trêves abritant des sans-abris jusque fin mai et ouvert des centres d’hébergement.
- Nous avons effectué des maraudes sanitaires et coordonné les distributions alimentaires.
- Nous avons donné la possibilité aux personnes en transition migratoire d’appeler leur famille.