8 mars - Une semaine sous le signe de la sororité dans les centres d’accueil de la Croix-Rouge
Comme chaque année, les activités autour de la journée internationale des droits des femmes vont bon train dans nos centres d’accueil pour demandeur·se·s de protection internationale. Même si des activités sur ce sujet ont lieu tout au long de l’année, les membres de nos équipes spécialement sensibilisés aux questions de genre (ndlr : appelé·e·s référent·e genre) redoublent d’efforts afin de mettre les droits des femmes à l’honneur pendant la semaine du 8 mars.
Le centre de Jette — qui accueille dans un de ses bâtiments uniquement des femmes, et ce, depuis plus de 10 ans — ne déroge pas à la règle. Il a organisé une semaine d’activités en partenariat avec l’association Waka up, une association visant à créer du lien et à rendre accessible des activités (sportives, artistiques, culturelles et autres) aux femmes en situation de vie difficile.
Cette semaine placée sous le signe de la sororité a rassemblé plus de 90 femmes de différents horizons et membres de diverses associations actives pour les droits des femmes à Bruxelles. En vue de leur participation à la marche nationale de la journée internationale des droits des femmes du 8 mars, divers ateliers ont été mis en place. Au programme : création de pancartes et slogans, tricot de brassards, fresque collective et également la projection du film « Les Nouvelles Guérillères » réalisé par Elisa Vandekerkove. Sophie, accompagnatrice sociale au centre de Jette, revient sur les activités organisées cette semaine :
« Nous avons passé un magnifique moment rassembleur et convivial. Beaucoup de nos résidentes se sont mobilisées et étaient présentes à toutes les activités organisées en collaboration avec Waka Up. Elles ont pu y rencontrer d’autres femmes et se créer un nouveau réseau. Malgré les différences de culture et d’horizon, nous étions toutes sur le même pied d’égalité grâce à notre objectif commun : nous faire entendre et faire valoriser nos droits. »
Mais quel est le rôle des référent·e·s genre dans nos centres ?
L’approche genre du département Accueil des Demandeurs d’Asile de la Croix-Rouge vise la prise de conscience des rapports de genre et de leurs impacts sur les regards/représentations, vulnérabilités et expériences de chacun·e – qu’on soit résident·e ou membre de la Croix-Rouge.
Au quotidien, les équipes détectent et luttent contre les discriminations, les inégalités et toute forme de violence liée au genre, qu’elle soit individuelle, collective ou systémique.
Dans les situations d’urgence, elles cherchent à mettre les personnes en sécurité et veillent à protéger l’exercice de leurs droits.
Dans le fonctionnement du centre d’accueil, elles tendent à améliorer les infrastructures, l’accompagnement, l’organisation et l’offre d’activités pour offrir un contexte de travail et de vie aussi sécurisants et équitables que possible.
En effet, les équipes de nos centres d’accueil tentent un maximum d’organiser des ateliers, en collaboration avec des associations spécialisées, afin que les demandeuses de protection internationale se réapproprient leurs droits, mais certains de ces ateliers sont aussi organisés avec la présence d’hommes afin d’aussi les sensibiliser aux violences à l’égard des femmes et de leurs droits.
Ces démarches sont portées en impliquant donc de manière significative les personnes directement concernées et visent à les outiller de façon durable, au-delà du centre d’accueil.
Un centre spécialisé dans l’accueil des femmes les plus vulnérables
Bien que nos référent·e·s genre soient présent·e·s dans chaque centre, le centre d’Yvoir « Pierre Bleue » est le centre de référence pour l’accueil des femmes victime de violences de genre. L’empowerment des femmes y occupe une place centrale et tout est mis également en œuvre afin d’aider les autres centres à perfectionner leur accueil en tenant mieux en compte la dimension du genre grâce entre autres à leur helpdesk.
Pour en savoir plus sur l’accompagnement proposé aux femmes dans les centres d’accueil, consultez notre brochure.