Des équipes soudées pour assurer la continuité de l’accueil des demandeur·ses de protection internationale dans nos centres
Les conditions de travail se sont largement complexifiées pour les professionnels de la santé, les caissier·es, les livreur·ses, ou encore les éboueur·ses avec l’apparition du coronavirus. Les travailleur·ses dans nos centres ne sont pas épargné·es…
La mission d’accueil des demandeur·ses de protection international se poursuit dans nos centres collectifs. Familles, enfants, adultes… de nombreuses mesures d’hygiène et de prévention ont été adoptées pour assurer la protection de tous.
Mais si la distanciation sociale est de mise, force est de constater que c’est la solidarité qui prime plus que jamais. Nous avons pris la température au plus près du terrain…
Avant tout pour les résident·es
Aux centres de Jette et d’Uccle, en région bruxelloise, le directeur ne mâche pas ses mots : ses collaborateur·rices sont des héros ! Ce qu’il souligne particulièrement c’est l’humanité dont chacun·e fait preuve en cette période de peur et d’incertitude.
« La plupart des collègues sont là avant tout pour les résident·es ! Personne n’envisage de s’absenter en cette période critique. »
Cet engagement a d’ailleurs récemment été salué par le courrier d’un riverain: « Nous pensons à vous, Courage ! » Quelques mots qui ont mis du baume au cœur de toutes et tous.
Plus soudé·es que jamais
Au centre de Tournai, on a procédé à une réelle prise de température de l’équipe. Les collaborateur·rices ont pu s’exprimer sur leur vécu dans le contexte de travail actuel.
Globalement, le moral est au beau fixe… Les travailleur·ses se sentent en sécurité notamment grâce aux dispositifs rapidement mis en place dans les centres (plaques en plexiglass à la réception, marquage au sol pour respecter la distanciation…). Questionné sur la qualité des relations entre collègues, l’un d’entre eux résume comme suit « On se sent physiquement plus éloignés mais professionnellement plus proches ! »
Habitué·es aux situations « extra-ordinaires »
Si le contexte actuel est particulièrement inédit, certain·es rappellent que les circonstances exceptionnelles sont monnaie courante dans le métier de l’accueil.
« Ce n’est finalement qu’une aventure de plus à la Croix-Rouge. On a déjà vécu tellement de choses improbables [NDLR : « crise de l’accueil » en 2015, menaces de fermetures de centre, ouvertures en urgence…]. Notre métier est déjà en dehors de l’ordinaire ! »
Vivre l’après
« A la fin de cette crise, je me souviendrai surtout d’une équipe qui a su s’adapter à des circonstances compliquées. Cela me rend fier ! » On salue la réactivité et l’adaptabilité de nos équipes mais on souhaite bien entendu la fin de cette crise. « Ce qu’on souhaite surtout, c’est une période de calme après ça. Surtout pour les résident·es qui ont besoin de recouvrer une certaine stabilité afin de se consacrer à leur procédure d’asile. »