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L’accueil et la migration
04.11.2019 |

Réchauffement climatique et migration : quel rapport?

Chaque jour, ou presque, vous entendez parler du dérèglement climatique et de ses conséquences sur la planète. Saviez-vous qu’il a aussi un impact direct sur les migrations dans le monde ?

 

La plupart des scientifiques sont formels : les gaz à effet de serre rejetés par les activités humaines détraquent le climat de notre planète. Le temps presse pour inverser la tendance. Les conséquences de ce dérèglement sont multiples :

• hausse des températures
• montée des eaux et inondations
• intensification des catastrophes naturelles
• sécheresse et désertification

En Belgique, les actions individuelles et collectives face à cela sont nombreuses : achats en circuits courts, réduction des emballages et de la consommation de plastique, remplacement de la voiture par le vélo, etc. Dans d’autres pays, les familles sont amenées à prendre des décisions bien différentes, telles que quitter leur foyer pour tenter de garantir un avenir meilleur à leurs enfants.

Migrer, une conséquence du dérèglement climatique

 

Les effet du réchauffement climatique impactent directement la vie de millions de personnes. Elles voient leur environnement et leur quotidien devenir invivables : manque d’eau rendant l’élevage et l’agriculture impossibles, famine, destruction de leurs habitations, etc. Une seule option pour ces personnes : quitter un environnement dégradé et se déplacer, pour protéger et nourrir leur famille. Qui ne le ferait pas ?

« Le dérèglement climatique et ses impacts sur mon pays d’origine sont l’une des raisons qui m’ont amené à demander l’asile en Belgique. La sécheresse et les catastrophes naturelles raréfient les ressources et donnent ainsi lieu à des conflits armés et politiques, mais aussi à une grande pauvreté. », nous explique E. Ahmed, candidat réfugié soudanais, résident d’un centre d’accueil Croix-Rouge.

Quelle protection pour les « réfugiés climatiques » ?

Si le lien entre environnement et migration est aujourd’hui évident, les « déplacés environnementaux » ou « réfugiés climatiques » ne bénéficient pas pour autant d’une protection de la part des Etats. Pourquoi ? Parce que l’environnement est rarement l’unique raison de la migration d’une personne, sauf en cas de catastrophe naturelle. La décision de migrer est souvent provoquée par une combinaison de facteurs : un agriculteur contraint de quitter son lieu de vie pour cause de sécheresse est-il un migrant climatique ou un migrant « économique », car il a perdu ses moyens de subsistance ? La distinction entre les deux est difficile à établir. Il n’est donc pas simple d’élaborer un statut particulier pour les personnes qui se déplacent à cause du changement climatique.

La Croix-Rouge en action auprès des personnes les plus touchées?

La Croix-Rouge est le plus grand réseau humanitaire au monde. Neutre et indépendante, elle mène un combat de tous les instants pour soulager la souffrance des personnes les plus vulnérables. Les conséquences du dérèglement climatique (tempêtes, cyclones, inondations, famines, sécheresse, etc.) affectent de façon majeure les habitants des pays du Sud. En d’autres termes, ce sont ceux qui contribuent le moins aux émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique qui en souffrent le plus !

Partout dans le monde, la Croix-Rouge apporte une aide concrète à ces personnes, sur leur lieu de vie ou sur le parcours migratoire de celles qui fuient. En Belgique, elle participe aussi à l’accueil des personnes qui demandent la protection de notre pays. Quelles que soient les raisons de leur migration, elles peuvent être accueillies et accompagnées dans l’un des 22 centres ouverts Croix-Rouge durant l’examen de leur demande de protection internationale.