Favorisons le vivre-ensemble, grâce au volontariat des résidents des centres d’accueil
En cette Journée mondiale du bénévolat, mettons en lumière un projet pilote unique en Belgique lancé par la Croix-Rouge : elle propose aux résidents de ses centres d’accueil pour demandeurs d’asile de devenir volontaires au sein d’associations locales. Les avantages sont nombreux : création de lien social, apprentissage de la langue, développement et partage de compétences.
Architecte, enseignant, comptable ou chauffeur… En plus de quitter leurs racines, les personnes qui demandent la protection de la Belgique ont souvent laissé derrière eux une vie professionnelle bien remplie. En participant à la chaîne de solidarité locale via du bénévolat, elles mettent à profit et donnent un sens au temps d’attente qui leur est imposé par leur procédure de demande de protection internationale.
Les bienfaits du volontariat pour les résidents…
Tout comme les formations ou encore l’accompagnement individuel, le volontariat constitue un moyen supplémentaire d’inclusion sociale des candidats réfugiés à leur société d’accueil. S’impliquer au sein d’une structure locale leur permet de créer du lien social avec la population locale, de pratiquer la langue, de partager et/ou de développer leurs compétences ou encore de mieux connaitre leur région.
« J’étais toujours du côté de la personne qui reçoit. Désormais je suis de l’autre côté. C’est à mon tour de « donner » avec le sourire. Je suis fier d’être volontaire en Belgique. », explique M. Al-Maliki, demandeur d’asile anciennement bénévole au sein d’une association locale.
… et pour les associations qui les accueillent
Les structures qui accueillent les volontaires demandeurs d’asile sont nombreuses et variées : maisons de repos, maisons Croix-Rouge, clubs sportifs, magasins Oxfam, festivals. Les volontaires les renforcent dans leurs missions en apportant de nouvelles compétences, de la diversité et un regard extérieur sur leurs pratiques. C’est aussi l’occasion, pour les structures accueillantes, de développer l’interculturalité, de favoriser l’ouverture au sein de leurs équipes, et parfois de pouvoir communiquer avec des bénéficiaires étrangers grâce aux langues parlées par leur (s) volontaire(s) Croix-Rouge.
La personne qui a accueilli M. Al-Maliki témoigne : « Nous avons beaucoup apprécié de collaborer avec M. Al-Maliki. Il était toujours prêt à mettre la main à la pâte. C’est quelqu’un d’ouvert et de chaleureux. Sa présence nous a aidé à déconstruire certains préjugés sur les migrants. Certains de nos bénéficiaires demandent souvent après lui. »
Grâce à ces moments partagés, le volontariat des demandeurs d’asile œuvre, sans aucun doute, pour une culture d’ouverture et de vivre-ensemble.
Pour plus d’informations sur le volontariat des demandeurs d’asile au sein de la Croix-Rouge de Belgique : Emilie Farcy – 04/345 71 93 – emilie.farcy@croix-rouge.be