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L’accueil et la migration

Femmes demandeuses d’asiles - des besoins spécifiques

Les femmes que nous accueillons dans nos centres ont des parcours migratoires variés, souvent difficiles et périlleux. Les raisons de leur exil sont diverses et parfois  fondées sur  un vécu de violences basées sur le genre.

Quelles sont les principales raisons qui les poussent à quitter leur pays d’origine ?

  • Des motifs liés aux guerres et conflits armés: emprisonnement, arrestation, viol comme arme de guerre, transmission volontaire du VIH, prostitution, esclavage sexuel, grossesse et stérilisation forcée, etc.
  • Des motifs liés aux violences de genre, à savoir du fait d’être « femme » : violences conjugales, violences intrafamiliales, mariage forcé, mutilations génitales féminines, agression sexuelle, harcèlement, exploitation sexuelle, etc.
  • Des motifs liés au statut spécifique réservé aux femmes: privation ou  restriction de l’accès à l’éducation, à l’instruction, à l’information, à l’alimentation, au logement, aux soins de santé lors de grossesse, à la propriété mais aussi aux ressources économiques.

Quel est leur vécu lors du parcours migratoire ?

Pour certaines, le trajet s’effectue dans une certaine « sécurité » mais pour la majorité d’entre elles celui-ci se révèle extrêmement dangereux.

En effet durant le parcours, les femmes sont victimes de différents types de violences :

  • De la part de passeurs : agressions sexuelles : le corps des femmes est utilisé comme monnaie d’échange. Ils profitent de leur vulnérabilité et de leur grande précarité.
  • De la part des autres migrants : forcées à la prostitution en échange d’une « protection » (souvent lorsque la femme voyage seule). Elles sont également victimes d’agressions sexuelles sur le trajet mais aussi dans les camps provisoires et les structures d’accueil. Les auteurs de ces violences peuvent être d’autres personnes migrantes, des personnes résidentes dans les pays d’accueil, mais aussi les gardes-frontières, les policiers, le personnel

Lors de leur arrivée en Belgique, il arrive également que ces femmes soient forcées à la prostitution afin de rembourser le coût du trajet. Elles peuvent être captées par des réseaux de prostitution et de traite lors de leur entrée en Belgique ou sur la route migratoire.


Que mettre en place ?

La Croix-Rouge de Belgique, Communauté francophone, a pour mission l’accueil des personnes en demande d’asile. Le plan stratégique 2017 prévoit un renforcement des actions pour les groupes spécifiques. Dans ce cadre, le projet du centre Croix-Rouge Pierre Bleue à Yvoir met en place un projet d’accompagnement spécifique à destination des femmes les plus vulnérables de son réseau d’accueil.

Le projet est organisé autour de la méthodologie de l’empowerment. Une méthodologie spécifique visant, par le renforcement des capacités, à établir des rapports sociaux plus égalitaires. Elle s’appuie sur un accompagnement individuel lié à une mobilisation collective.

Les dimensions individuelle et collective sont à l’image du fonctionnement du centre. Grâce à l’accompagnement individuel, nous pouvons cibler de façon plus adéquate les besoins des femmes.  Ils  sont à la base des activités collectives et des mesures adoptées dans le centre.